Mais pourquoi n’est-ce pas tondu devant chez moi ?
Vous vous posez cette question ?
Alors laissez-nous vous expliquer la «gestion différenciée des espaces verts» (GDEV).
Les règles de l’Agenda 21 qui guident notre action municipale se répercutent aussi sur les herbages en ville.
L’entretien des espaces verts nécessite de grandes quantités de carburant par l’utilisation des tondeuses, des tracteurs et autres machines portables. L’énergie est aujourd’hui de plus en plus coûteuse et nous devons l’économiser à chaque occasion.
Il est aussi consommateur de temps, pour des grandes surfaces comme pour de très petites surfaces aux contours tortueux, ou encore pour des endroits escarpés, qui entraînent par conséquent des situations périlleuses pour les agents de la ville. Cette libération d’heures permet aux agents de la ville de se concentrer sur des entretiens à plus haute valeur ajoutée.
La campagne à la ville ?
La tonte trop régulière diminue par ailleurs la fixation des insectes, limite la montée en graines de variétés et de ce fait, freine le développement de la biodiversité. Il est culturellement admis que cela fait «propre» d’avoir une pelouse bien taillée, mais des talus, des prairies d’herbes folles peuvent aussi exister en ville, dans des endroits bien définis et acceptés par les habitants.
Vous êtes déjà certainement habitués au paillage au pied de plantations, ce qui permet de conserver l’humidité (moins d’arrosages), de limiter la repousse des «mauvaises» herbes et de développer la vie souterraine (vers de terre, cloportes, bactéries, etc) pour garder une terre vivante. Cette technique limite de fait l’utilisation de produits phytosanitaires (herbicides).
Quelles règles vont progressivement s’appliquer ?
En fonction de l’usage de la zone herbeuse, de son emplacement, de sa fréquentation, de sa pente ou de sa surface, elle ne sera pas traitée de la même manière.
Vous pourrez ainsi voir de hautes herbes dans des endroits escarpés (plan d’eau, pied du château…), aux abords de sentes piétonnières qui, elles, seront entretenues plus souvent sur la largeur de cheminement. Un terrain de foot ou le parc de la Fresnaye pourront, eux, être tondus plus souvent, du fait de l’usage plus intensif des pelouses.
La GDEV implique également une variation des hauteurs de tonte, elles aussi ajustées en fonction de ces usages.
Alors, observez bien quand vous verrez de hautes herbes, vous trouverez sûrement quel critère a été appliqué !
Pour aller plus loin, vous pouvez visiter le site de Wikipedia, le manuel édité par le site de l’association Gentiana ou bien encore le site de la ville de Cesson-Sévigné. Le site dédié à la Gestion différenciée vous apportera aussi quelques informations utiles.
Enfin, si vous avez une pelouse chez vous, rien ne vous empêche d’appliquer cette technique, de laisser quelques mètres carrés en herbes hautes pour accueillir des insectes cet été ! Vous contribuerez à réduire la collecte de «déchets» verts, et même à l’éliminer complètement en paillant avec le gazon mis à sécher. Vous gardez sur votre terrain un engrais qui ne coûte pas cher… Si cette approche vous plaît, vous pouvez même proscrire toute utilisation de pesticides dans votre jardin afin de laisser se développer la biodiversité.